Groupe de travail régional "Rendement Maximal Durable" - Les enjeux de gestion au rendement maximal durable pour les pêcheries bretonnes. Rapport d'étude. Les publications du Pôle halieutique AGROCAMPUS OUEST n°6
Résumé
La pêche européenne est marquée ces dernières années par une crise économique en lien avec une diminution des ressources
marines. La nécessité de préserver et d’exploiter durablement les ressources marines apparait désormais comme un enjeu majeur de
la Politique Commune de la Pêche (PCP) et les Etats membres de l’Union Européenne se sont engagés en 2002, lors du sommet
mondial pour le développement durable à Johannesburg, à la restauration des pêcheries à leur Rendement Maximal Durable (RMD) d’ici
2015. La gestion au RMD qui découle de cet engagement suppose un changement d’objectif par rapport à l’approche dite de précaution, en vigueur dans la zone CIEM depuis 1998. Pour la plupart des grands stocks européens, elle doit conduire à une diminution de la mortalité par pêche. Jusqu’en 2010, aucune mesure n’a été prise pour mettre en œuvre cette nouvelle gestion. En 2011, l’Europe s’est engagée dans un
schéma de transition sur 5 ans, visant à supprimer l’excédent de mortalité qui nous sépare du RMD. Chaque année les TAC et quotas attribués devraient ainsi permettre de réduire la pression de pêche (par tranche de 20% de l’excédent estimé). Cependant, ce schéma
de transition n’a fait l’objet d’aucune évaluation précise et les connaissances sur ces conséquences sont très faibles alors même qu’on sait qu’il peut conduire à des pertes de capture à court terme, potentiellement problématiques pour la rentabilité économique des exploitations.
L’enjeu pour les pêcheries bretonnes est de savoir ce que représente cet objectif, quelles sont ses conséquences à court et moyen termes, quels sont les meilleurs moyens de l’atteindre et comment accompagner l’ensemble des entreprises de cette filière dans cette transition
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